23. Jusqu’à ce qu’une flèche ait percé son foie ; comme un oiseau va précipitamment dans un filet, ignorant qu’il s’agit du danger de son âme.
24. Maintenant donc, mon fils, écoute-moi, et sois attentif aux paroles de ma bouche.
25. Que ton esprit ne soit point entraîné dans les voies de cette femme ; ne t’égare pas dans ses sentiers ;
26. Car elle a renversé beaucoup de blessés qu’elle avait faits, et les plus forts, quels qu’ils fussent, ont été tués par elle.
27. Ce sont des voies de l’enfer que sa maison ; voies pénétrant jusque dans les profondeurs de la mort.[1]
CHAPITRE 8.
1. Est-ce que la sagesse ne crie pas, et que la prudence ne fait pas entendre sa voix ?[2][3]
2. Sur les plus hauts et les plus élevés sommets, au-dessus de la voie, se tenant au milieu des sentiers,
3. Près des portes de la cité, à l’entrée même de la ville, elle parle, disant :
4. Ô hommes, c’est à vous que je crie, et ma voix s’adresse aux fils des hommes.
5. Apprenez, ô tout petits, la finesse, et vous, insensés, faites attention.[4]
6. Ecoutez, car je vais parler de grandes choses, et mes lèvres s’ouvriront pour proclamer la droiture.
7. Ma bouche s’exercera à la vérité, et mes lèvres détesteront ce qui est impie.
8. Tous mes discours sont justes, il n’y a rien de dépravé ni de pervers.
9. Ils sont droits pour ceux qui ont de l’intelligence, et équitables pour ceux qui trouvent la science.
- ↑ Prov. 7,27 : Ce sont des voies, etc. Comparer à Proverbes, 2, 18 ; 5, 5.
- ↑ Prov. 8,1-36 : Ce chapitre est une prosopopée. La Sagesse y parle comme une reine. Il y a trois séries de pensées : 1o richesse des dons que prodigue la Sagesse, versets 1 à 21 ; 2o son origine divine et éternelle, versets 22 à 31 ; 3o bienfaits qu’elle répand sur ceux qui la possèdent, versets 31 à 36. Ce chapitre développe ainsi deux idées déjà indiquées dans les chapitres précédents : la description de la sagesse 1o comme prêchant aux hommes, voir Proverbes, 1, 20-30 ; 2o comme médiateur et instrument divin dans la création du monde, voir Proverbes, 3, 19-26.
- ↑ Prov. 8,1 : La sagesse. La plupart des Pères entendent ici par ce mot la sagesse divine et éternelle, en tant que seconde personne de la très sainte Trinité ; en sorte, néanmoins, qu’une partie des attributs de cette divine sagesse s’applique à la divinité, et une autre partie à l’humanité du Fils de Dieu.
- ↑ Prov. 8,5 : O tout petits. Voir Proverbes, 1, 4.