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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/1495

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commets aucune faute, de peur qu’il ne t’ôte la vie.

20. Sache que la mort communique avec toi, parce que tu t’avanceras au milieu des pièges, et que tu marcheras au travers des armes d’ennemis irrités.

21. Selon ton pouvoir, défie-toi de celui qui t’approche, et traite avec les sages et les prudents.

22. Que les hommes justes soient tes convives, et que dans la crainte de Dieu soit pour toi un sujet de gloire,

23. Et que dans ton esprit soit la pensée de Dieu, et tous tes entretiens dans les préceptes du Très Haut.

24. C’est pour la main des artisans que leurs ouvrages seront loués ; et le prince du peuple le sera pour la sagesse de ses discours ; mais la parole des vieillards, pour le sens.[1]

25. Terrible est un grand par leur dans sa cité, et le téméraire dans sa parole sera odieux.

CHAPITRE 10.


1. Un juge sage rendra la justice à son peuple, et le gouvernement d’un homme sensé sera stable.

2. De même qu’est le juge du peuple, de même aussi sont ses ministres ; et tel qu’est le prince d’une cité, tels sont aussi ses habitants.[2]

3. Un roi insensé perdra son peuple, et les cités auront des habitants par l’intelligence des puissants.[3]

4. Dans la main de Dieu est le pouvoir de la terre ; et il suscitera en son temps un gouverneur utile.

5. Dans la main de Dieu est la prospérité de l’homme ; et sur la face du scribe il mettra sa gloire.[4]

6. Ne te souviens d’aucune injustice de ton prochain, et ne fais rien par les voies de l’injustice.[5]

7. Odieux est l’orgueil devant Dieu et devant les hommes, et exécrable toute iniquité des nations.

8. Un royaume est transféré d’une nation à une autre nation, à cause des injustices, et des violences, et des outrages, et des différentes tromperies.[6]

9. Rien n’est plus criminel que l’avare. Pourquoi s’enorgueillissent la terre et la cendre ?

10. Rien n’est plus inique que d’aimer l’argent ; car celui-ci a une âme vénale, parce que durant sa vie il a jeté au loin ses propres entrailles.

11. La vie de toute puissance

  1. Sir. 9,24 : C’est pour la main, etc. ; c’est par l’adresse de leurs mains que les artisans attireront les louanges sur leurs ouvrages.
  2. Sir. 10,2 : Voir Proverbes, 29, 12.
  3. Sir. 10,3 : Voir 3 Rois, 12, 13.
  4. Sir. 10,5 : Scribe. Ce mot est pris ici dans son acception la plus ordinaire, qui est docteur de la loi, dont le ministère consistait à copier et à expliquer les Livres saints. Ces docteurs étaient fort estimés ; ils tenaient le même rang que les prêtres et les sacrificateurs, quoique leurs fonctions fussent différentes.
  5. Sir. 10,6 : Voir Lévitique, 19, 13.
  6. Sir. 10,8 : Voir Daniel, 4, 14.