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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/1594

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21. Et les bagues, et les pierres précieuses, qui pendent sur leur front,[1]

22. Et les vêtements de rechange, et les écharpes, et les linges précieux, et les aiguilles,

23. Et les miroirs, et les fins tissus, et les bandeaux, et les vêtements d’été.[2]

24. Et ce sera, au lieu d’une suave odeur, la puanteur, et au lieu d’une ceinture, une corde, et au lieu d’une chevelure frisée, la calvitie, et au lieu de la bandelette qui soutient leur gorge, un cilice.

25. Tes hommes aussi les plus beaux tomberont sous le glaive, et tes forts dans le combat.

26. Et tes portes seront dans la tristesse et dans les larmes, et désolée, elle s’assiéra sur la terre.

CHAPITRE 4.


1. Et sept femmes prendront un seul homme en ce jour-là, disant : Nous mangerons notre pain, et nous serons couvertes de nos vêtements ; seulement que votre nom soit invoqué sur nous, enlevez notre opprobre.[3]

2. En ce jour-là, le germe du Seigneur sera dans la magnificence et la gloire ; et le fruit de la terre s’élèvera, et l’exultation sera pour ceux d’Israël qui auront été sauvés.[4][5]

3. Et voici ce qui arrivera : Quiconque aura été laissé dans Sion, et sera resté dans Jérusalem, sera appelé saint ; quiconque aura été écrit comme vivant dans Jérusalem ;[6]

4. Quand le Seigneur aura purifié les souillures des filles de Sion, et qu’il aura lavé le sang de Jérusalem, lequel est au milieu d’elle, par un esprit de justice et par un esprit d’ardeur.[7]

    petits colliers ; traduction plus commune : ceintures. Voir Jérémie, 2, 32. ― Et les boîtes de parfums, très répandues dans tout l’Orient. ― Et les pendants d’oreilles ; en hébreu, amulettes, qui avaient la forme d’ornements et qu’on portait à cause de la vertu superstitieuse qu’on leur attribuait.

  1. Is. 3,21 : Les pierres précieuses qui pendent sur leur front. Dans l’original, les anneaux de nez, auxquels est ordinairement attachée une pierre précieuse.
  2. Is. 3,23 : Les miroirs ; miroirs de main, en métal poli. Voir Exode, 38, 8 ; Job, 37, 18.
  3. Is. 4,1 : Sept ; c’est-à-dire plusieurs. Les Hébreux mettaient quelquefois ce mot pour un nombre indéterminé. ― Que votre nom, etc. ; ou bien, que nous portions votre nom. Le texte hébreu, comme nous l’avons déjà remarqué, est susceptible de ces deux sens. ― Enlevez notre opprobre de n’avoir pas d’enfants. Voir Genèse, 30, 23. La misère et la désolation sont telles que les hommes ne peuvent pas trouver un chef, voir Isaïe, 3, 6-7, et les femmes ne peuvent pas trouver de mari, même aux conditions les plus dures.
  4. Is. 4,2-6 : Ces versets font allusion au Règne Glorieux du messie, après le second avènement, la chute de l’Antéchrist et le déluge de feu concomitant ; très peu d’hommes resteront sur terre mais ils seront tous saints. Voir Isaïe, 11, 6-9 ; 30, 26 ; 65, 20-25 et note 66.22.
  5. Is. 4,2 : Le fruit de la terre ; c’est encore le Sauveur, dont il est dit plus bas (voir Isaïe, 45, 8) : « Que la terre s’ouvre et qu’elle germe le Sauveur. »
  6. Is. 4,3 : Quiconque, etc. Dieu est représenté comme un prince qui tient un compte exact de ses sujets ; il les efface de son registre à mesure qu’ils meurent. ― Comme vivant ; littéralement et par hébraïsme, avec la vie.
  7. Is. 4,4 : Par un esprit, etc. ; c’est-à-dire en livrant son peuple au glaive, et ses villes aux flammes ; ce que les Pères expliquent du baptême de l’eau, et du baptême du feu ou du Saint-Esprit.