Aller au contenu

Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/1877

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[ch. i.]
1845
BARUCH.

11. Et priez pour la vie de Nabuchodonosor, roi de Babylone, et pour la vie de Baltassar, son fils, afin que leurs jours sur la terre soient comme les jours du ciel ;[1]

12. Et afin que Dieu nous donne la force, et qu’il éclaire nos yeux, pour que nous vivions sous l’ombre de Nabuchodonosor, roi de Babylone, et sous l’ombre de Baltassar, son fils, et que nous les servions durant de longs jours, et que nous trouvions grâce en leur présence.

13. Et pour nous-mêmes priez le Seigneur notre Dieu ; parce que nous avons péché contre le Seigneur notre Dieu, et que sa fureur ne s’est pas détournée de nous jusqu’à ce jour.

14. Et lisez ce livre, que nous vous avons envoyé pour être lu publiquement, dans le temple du Seigneur, en un jour solennel et en un jour favorable ;[2]

15. Et vous direz : Au Seigneur notre Dieu la justice ; mais à nous la confusion de notre face, comme il en est en ce jour pour tout Juda et pour les habitants de Jérusalem,[3]

16. Pour nos rois, et nos princes, et nos prêtres, et nos prophètes, et nos pères.

17. Nous avons péché devant le Seigneur notre Dieu, et nous ne l’avons pas cru, n’ayant pas de confiance en lui ;[4]

18. Et nous ne lui avons pas été soumis, et nous n’avons pas écouté la voix du Seigneur notre Dieu, afin de marcher selon les commandements qu’il nous a donnés.

19. Depuis le jour qu’il a tiré nos pères de la terre de l’Egypte jusqu’à ce jour, nous étions incrédules au Seigneur notre Dieu ; et disséminés, nous nous sommes retirés pour ne pas écouter sa voix.

20. Et il s’est attaché à nous beaucoup de maux et de malédictions que le Seigneur intima à Moïse, son serviteur, qui a tiré nos pères de la terre de l’Egypte pour nous donner une terre où coulaient du lait et du miel, comme en ce jour.[5]

21. Et nous n’avons pas écouté la voix du Seigneur notre Dieu, selon toutes les paroles des prophètes, qu’il nous a envoyés ;

    non sanglant, tel que les offrandes de pain, de liqueurs, de froment, de farine, de vin.

  1. Bar. 1,11 : Son fils ; c’est-à-dire son petit-fils et fils d’Evilmérodach, fils aîné lui-même de Nabuchodonosor et son successeur immédiat. Dans toutes les langues, le mot fils se prend souvent pour petit-fils, comme un aïeul est fréquemment qualifié de père. Selon une tradition des Juifs, Evilmérodach était alors en disgrâce, et Baltassar était considéré comme l’héritier présomptif du royaume. Ceci explique pourquoi l’écrivain sacré ne nomme pas ici Evilmérodach. ― * Baltassar ne doit pas désigner ici celui du temps duquel Babylone fut prise. ― Comme les jours du ciel ; c’est-à-dire des jours sans fin. Comparer à Psaumes, 88, 27 (?).
  2. Bar. 1,14 : Dans le temple du Seigneur. Voir le verset 8. ― En un jour favorable (in die opportuno) ; selon les Grecs, dans des jours d’opportunité ; ce qu’on explique par dans les jours des fêtes fixes, déterminées.
  3. Bar. 1,15 : Voir Baruch, 2, 6. ― Et vous direz, etc. Ici, suivant plusieurs, commence le livre même de Baruch, le livre mentionné aux versets 1, 3 et 14.
  4. Bar. 1,17 : Voir Daniel, 9, 5.
  5. Bar. 1,20 : Les malédictions, etc. Voir Lévitique, chapitre 26 ; Deutéronome, chapitres 28 et 29.