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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/1932

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suivi et toutes ses troupes tomberont sous le glaive ; et le reste sera dispersé à tout vent ; et vous saurez que c’est moi, le Seigneur, qui ai parlé.

22. Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Et moi, je prendrai de la moelle du cèdre élevé et je la placerai ; au sommet de ses rameaux, je cueillerai une branche tendre, et je la planterai sur une montagne haute et élevée.[1]

23. C’est sur la haute montagne d’Israël que je la planterai ; elle poussera un rejeton, et produira du fruit, et deviendra un grand cèdre ; et sous ce cèdre habiteront tous les oiseaux, et tout ce qui vole à l’ombre de ses feuilles fera son nid.

24. Et tous les arbres de la contrée sauront que c’est moi le Seigneur qui ai humilié un arbre élevé, et élevé un arbre humble ; et qui ai séché un arbre vert et fait reverdir un arbre aride. C’est moi, le Seigneur, j’ai parlé et exécuté.

CHAPITRE 18.


1. Et la parole du Seigneur me fut adressée, disant :[2][3]

2. D’où vient que parmi vous vous tournez la parole en ce proverbe dans la terre d’Israël, disant : Des pères ont mangé du raisin vert, et les dents des enfants en sont agacées ?[4]

3. Je vis, moi, dit le Seigneur Dieu, si cette parabole vous sera désormais tournée en proverbe dans Israël.[5]

4. Voilà que toutes les âmes sont à moi ; comme l’âme du père, ainsi aussi l’âme du fils est à moi ; l’âme qui aura péché, mourra elle-même.

5. Et si un homme est juste, et qu’il pratique l’équité et la justice ;

6. Qu’il ne mange point sur les

  1. Éz. 17,22 : Et moi, je prendrai, etc. Quelques-uns appliquent cette prophétie à Zorobabel ou aux Machabées, mais les termes mêmes dont elle est conçue ne peuvent convenir qu’au Messie, Jésus-Christ, qui descendait de Jéchonias et de David ; son Eglise est une montagne élevée et qui est au-dessus de toutes les autres sociétés par les prérogatives divines qui la distinguent. Comparer à Isaïe, 2, 2 ; Michée, 4, 1.
  2. Éz. 18,1-32 : 7o Chapitre 18. Chacun porte le poids de ses propres iniquités ; les fils ne sont pas punis pour les péchés de leurs pères. Qu’Israël se convertisse et il sera sauvé.
  3. Éz. 18,1 : Disant (dicens). Voir, sur ce mot, Ezéchiel, 3, 16.
  4. Éz. 18,2 : Des pères, etc. Ce proverbe se trouve déjà dans Jérémie (voir Jérémie, 31, 29) ; il paraît qu’en ces temps-là l’usage en était fort commun dans Israël. Ce qui y avait donné lieu était ce qu’on lit dans Moïse ; que Dieu punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et quatrième génération (voir Exode, 20, 5, etc.).
  5. Éz. 18,3 : Je vis, moi, etc. ; c’est-à-dire, je jure par ma vie, par moi-même, que cette parabole ne sera plus un proverbe parmi vous ; vous n’aurez plus sujet de vous en servir, parce que chacun portera la peine de son péché. ― Quant à l’analyse grammaticale de la formule du serment, voir Jérémie, note 15.11.