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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2136

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16. Et tu as gardé les préceptes d’Amri et toutes les œuvres de la maison d’Achab, et tu as marché dans leurs volontés, afin que je te livre à la ruine, et ses habitants au sifflement ; l’opprobre de mon peuple, vous le porterez.[1]

CHAPITRE 7.


1. Malheur à moi, parce que je suis devenu comme celui qui recueille en automne des grappes de raisins oubliées pendant la vendange ; il n’y a pas une grappe à manger ; mon âme a désiré quelques figues précoces.[2]

2. Le saint a disparu de la terre, il n’y a pas un juste parmi les hommes ; tous tendent des pièges dans le sang ; l’homme fait une chasse à mort à son frère.

3. Ils appellent bien le mal de leurs mains ; le prince demande, et le juge est pour la rétribution, et le grand a dit le désir de son âme, et ainsi ils ont troublé la terre.[3]

4. Celui qui est le meilleur d’entre eux est comme un paliure, et celui qui est juste, comme l’épine d’une haie. Le jour de ton inspection, ta visite est venue ; alors sera leur désolation.[4]

5. Ne croyez pas à un ami, et ne vous confiez pas à un guide ; pour celle qui dort près de toi, ferme la porte de ta bouche.

6. Le fils fait outrage à son père, et la fille s’élève contre sa mère, la belle-fille contre sa belle-mère ; les ennemis de l’homme sont ses serviteurs.[5]

7. Mais moi, je porterai mes regards sur le Seigneur, j’attendrai le Dieu mon Sauveur ; mon Dieu m’écoutera.

8. Ne te réjouis pas sur moi, mon ennemie, parce que je suis tombée ; je me relèverai lorsque je me serai assise dans les ténèbres, le Seigneur est ma lumière.[6]

9. Je porterai la colère du Seigneur, parce que j’ai péché contre lui, jusqu’à ce qu’il juge ma cause et qu’il accomplisse mon jugement : il me fera sortir à la lumière, je verrai sa justice.

10. Et mon ennemie verra et sera couverte de confusion, elle qui me dit : Où est le Seigneur

  1. Mich. 6,16 : Amri, roi d’Israël, et Achab son fils, furent de très méchants princes (voir 3 Rois, 16, verset 25 et suivants). ― Au sifflement ; c’est-à-dire, à la risée.
  2. Mich. 7,1 : Figues précoces, les premières figues, qui sont excellentes.
  3. Mich. 7,3 : Le mal de leurs mains ; le mal qu’ils font. ― Le prince demande, exige des choses injustes. ― Le juge est pour la rétribution (judex in reddendo est), se fait rétribuer, exige des présents de ses clients. Comparer à Michée, 3, 1. Pour cette interprétation qui paraît la plus simple et la plus conforme au texte hébreu, il faut supposer que reddendo a ici le sens passif. Or ce n’est pas le seul cas où le gérondif en latin se trouve employé dans ce sens. ― La terre ; le pays. Le pronom féminin eam se rapporte à terre (terra) du verset précédent.
  4. Mich. 7,4 : Ta visite ; c’est-à-dire, ta punition, ton châtiment. ― Leurs désolation ; la désolation du prince et du juge, mentionnés au verset précédent.
  5. Mich. 7,6 : Voir Matthieu, 10, 35-36.
  6. Mich. 7,8 : Ne te réjouis pas, etc. ; c’est Samarie qui parle à Babylone.