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Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/2984

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15. Et aussitôt furent déliés les quatre anges, qui étaient prêts pour l’heure, le jour, le mois et l’année, où ils devaient tuer la troisième partie des hommes.

16. Et le nombre de cette armée de cavalerie était de deux cent millions ; car j’en entendis le nombre.

17. Et les chevaux me parurent ainsi dans la vision. Ceux qui les montaient avaient des cuirasses de feu, d’hyacinthe et de soufre ; et les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lion, et de leur bouche sortaient du feu, de la fumée et du soufre.

18. Et par ces trois plaies, le feu, la fumée et le soufre, qui sortaient de leur bouche, la troisième partie des hommes fut tuée.

19. Car la puissance de ces chevaux est dans leurs bouches et dans leurs queues ; parce que leurs queues sont semblables à des serpents, et qu’elles ont des têtes dont elles blessent.

20. Et les autres hommes qui ne furent point tués par ces plaies ne se repentirent pas des œuvres de leurs mains, pour ne plus adorer les démons et les idoles d’or, d’argent, d’airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher.

21. Ainsi ils ne firent pénitence ni de leurs meurtres, ni de leurs empoisonnements, ni de leurs impudicités, ni de leurs larcins.

CHAPITRE 10.


1. Je vis un autre ange fort, qui descendait du ciel, revêtu d’une nuée, et ayant un arc-en-ciel sur la tête ; son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu.

2. Il avait en sa main un petit livre ouvert ; et il posa son pied droit sur la mer, et le gauche sur la terre.

3. Puis il cria d’une voix forte, comme quand un lion rugit. Et lorsqu’il eut crié, sept tonnerres firent entendre leurs voix.

4. Et quand les tonnerres eurent fait entendre leurs voix, moi j’allais écrire ; mais j’entendis une voix du ciel qui me dit : Scelle ce qu’ont dit les sept tonnerres et ne l’écris pas.

5. Alors l’ange que j’avais vu se tenant debout sur la mer et sur la terre, leva sa main au ciel,[1]

6. Et jura par celui qui vit dans les siècles des siècles, qui a créé le ciel et ce qui est dans le ciel, la terre et ce qui est dans la terre, la mer et ce qui est dans la mer, disant : Il n’y aura plus de temps ;[2]

7. Mais aux jours de la voix du septième ange, quand il commencera à sonner de la trompette, se consommera le mystère de Dieu, comme il l’a annoncé

  1. Ap. 10,5 : Voir Daniel, 12, 7.
  2. Ap. 10,6 : Disant ; c’est la traduction fidèle de la particule parce que, le discours qui suit étant direct ; la Bible présente des exemples nombreux de cet idiotisme.