Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/116

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GINGINET, se réveillant.

Entrez ! (L’apercevant.) Hein ! vous !… la vieille Anglaise !

JULES, à part.

Il m’a vu !

GINGINET, sautant du lit.

Ah çà ! monsieur, vous me poursuivrez donc partout !… venir jusque dans ma chambre pour pêcher à la ligne !

JULES.

Je ne pouvais pas dormir à cause des cousins… et alors…

GINGINET.

C’est bien, monsieur, sortez !

JULES.

Ah ! permettez ! J’étais ici avant vous… pourquoi êtes-vous venu me trouver ?

GINGINET.

Moi ?… On vous avait annoncé comme une vieille Anglaise.

JULES.

Allons donc !

GINGINET.

Probablement pour nous faire prendre les deux autres lits, à ma femme et à moi…

JULES, sautant du lit.

Ah ! madame est ici ?

GINGINET.

Oui, monsieur.

JULES.

Je n’ose pas vous prier de me présenter ?…

GINGINET, furieux.

Pas de plaisanterie, monsieur ! Je vous enjoins d’avoir à quitter cette chambre sur-le-champ…

JULES.

Ah ! permettez !

GINGINET.

Vous n’avez pas la prétention, je pense, de vous installer dans mon sanctuaire ? Sortez, ou je crie, j’appelle… Où est le commissaire de police ?