Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
15
LES CHEMINS DE FER

TAPIOU.

Dame ! Je n’en sais rien !

JULES.

Tu m’arraches mes confidences… Retourne à ton guichet… te faire gratiner !

TAPIOU, retournant à son guichet.

Il est malhonnête… C’est un homme comme il faut…

JULES, achevant de lorgner.

Rien de potable… Je file… je vais sonder le Crédit foncier.[1] (Apercevant une jeune dame qui entre et va s’asseoir sur un banc.) Très-gentille !… très-gentille !… (Prenant un bordereau et s’approchant de la dame.) Madame désire-t-elle un bordereau ?

LA DAME, sèchement.

Monsieur…

TAPIOU, à part.

Il commence son truc.

JULES, à la dame.

Si je puis vous aider de mes conseils… J’ai la grande habitude…

LA DAME, sèchement.

Merci, monsieur, je suis une honnête femme… J’attends ma mère. (Apercevant un jeune homme qui entre au troisième plan gauche.) Ah ! Ernest ! (Elle lui prend le bras et disparaît avec lui par le troisième plan gauche.)

JULES.[2]

Complet !… Elle appelle ça sa mère… La mère Ernest !

  1. Tapiou, une Vieille Dame, Jules, une Jeune Dame sur le banc à droite, un Monsieur au guichet du fond à droite.
  2. Tapiou, une Vieille Dame, Jules, un Vieux Monsieur.