Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
18
LES CHEMINS DE FER

BERNARDON.

Eh bien ! (À part.) Elle est gentille !

PAULINE.

Alors, voilà Tapiou… moi, je suis sa femme.

TAPIOU.

Et moi son homme, sans vous offenser.

BERNARDON.

Ah ! c’est là ton mari… (À part.) Très gentille ! (À Tapiou.) Va à ton guichet, toi ! (Tapiou retourne à son guichet.)

BERNARDON, à Pauline.

Et si je lui pardonne… seras-tu reconnaissante ?

PAULINE.

Oh ! monsieur ! La reconnaissance, c’est mon fort !…

BERNARDON, bas à Pauline.

Eh bien ! petite… nous verrons si tu tiendras ta promesse… (À part.) Elle a des mains charmantes…

TAPIOU, s’approchant de Bernardon.

Monsieur l’employé supérieur… si c’était un effet de votre bonté… je voudrais une place au grand air…

BERNARDON.

C’est bien… va à ton guichet !…

TAPIOU.

Oui… arrangez ça avec ma femme… (Il retourne à son guichet.)

BERNARDON, bas à Pauline.

Viens me voir à quatre heures. Bernardon, 18, rue de Mogador… Tu diras que tu apportes mes faux cols… à cause de ma femme… (Il remonte en passant derrière Pauline.)