Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/33

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BERNARDON.

Dame !… on réclame… On les rend, je suppose…

GINGINET.

Erreur !… moi qui vous parle… j’en ai perdu un, une fois… j’ai réclamé… il avait un manche en ivoire… On m’a introduit dans une pièce où il y avait bien deux cents parapluies rangés par ancienneté…

BERNARDON.

Eh bien ! vous avez reconnu le vôtre ?…

GINGINET.

Non… le mien n’y était pas… J’aurais pu en prendre un autre… mais je ne mange pas de ce pain-là… Seulement, en ma qualité d’homme pratique, je me suis demandé ce que deviendraient ces deux cents parapluies…

BERNARDON.

Oh ! c’est si peu de chose !

GINGINET.

Permettez… il y en avait d’une certaine valeur… Moi, je pense… sauf votre avis… qu’au bout de dix ans on pourrait se faire autoriser par les tribunaux compétents à les vendre au profit de la masse et à en distribuer le prix aux actionnaires… au prorata !

BERNARDON.

C’est une idée… remettez-moi une note… avec votre adresse.

GINGINET.

Bien ! Deux notes ! Autre observation… Pourquoi l’amortissement…

BERNARDON.

Pardon… il est deux heures… il faut que j’entre en séance… On va distribuer les jetons… (À Clémence.)