Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LUCIEN et JENNY, ensemble.

À peine nous sortions des portes de Trézène… il était…

GINGINET.

Allons, bon ! En duo à présent… (À Lucien.) Sa voix vous fait cet effet-là parce que vous êtes amoureux… mais cela n’empêche pas de parler affaires… Je suis positif, moi… Avez-vous réalisé votre dot ?

LUCIEN.

C’est fait… J’ai adressé à votre notaire de Croupenbach un bon de cent soixante mille francs sur la banque de Strasbourg.

GINGINET.

Voilà tout… Je n’en demande pas davantage… Vous êtes de la famille… je vous autorise à lui parler anglais.

LUCIEN.

Oui. (Ouvrant son livre.) Voilà mon affaire pour saluer une dame… (Lisant.) I am your most.

JENNY, l’interrompant et agitant l’écheveau de laine qu’elle tient à la main.
Shall you be so kind as to give me a piece of paper to wind my wool ?
Voulez-vous être assez bon pour me donner un morceau de papier pour dévider ma laine ?
GINGINET.

Qu’est-ce qu’elle chante ?

CLÉMENCE, à Lucien.

Traduisez-nous ça.

LUCIEN.

Volontiers… c’est que… elle parle un peu trop vite.

GINGINET, à Jenny.

Répète… tout doucement…