Aller au contenu

Page:Labiche - L’amour en sabots, 1861.djvu/10

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’est comm’ça !
Mais, oui-da,
La Birette, la voilà !
C’est comm’ça !
La voilà !

(bis.)
(Pigeonnier passe à droite, en examinant La Birette.)
PIGEONNIER, à part. [La Bir. Pig.]

Bien établie !… et elle à des mœurs ! (Haut.) Combien veux-tu gagner ?

LA BIRETTE.

Quoi que vous donnez ?…

PIGEONNIER.

Vingt-cinq écus !

LA BIRETTE.

Vingt-cinq écus… une fille bâtie comme ça… qu’aura vingt ans au haricots ?… Mettez-en trente…

PIGEONNIER.

Non… vingt-huit…

LA BIRETTE.

Allez… barbouillez vot’papier tout de même. (Pigeonnier va à son bureau.)

PIGEONNIER

Tiens, voilà pour les arrhes…

LA BIRETTE.

Un franc !… C’est trois francs d’usage.

PIGEONNIER.

Eh bien ! un franc que je te donne… et deux que je retiens…

LA BIRETTE.

Pourquoi que vous retenez ?…

PIGEONNIER.

Pour l’acte !… mes honoraires !

LA BIRETTE.

Ah ! (À part.) Il est chien… (Au moment de signer.) Y a-t-il un dédit ?

PIGEONNIER.

Un dédit de quarante écus… des deux parts… Allons, signe… (Elle signe.) Va chercher ton paquet… et reviens-tout de suite…

LA BIRETTE.

Oui, not’maître… (À part.) Oh ! il est chien !…

PIGEONNIER, se levant.

Allons, plus de contrats à signer… mes amis, à ce soir, à l’assemblée !