Soit… accordons nos instruments. (Il arme son pistolet.)
Mais, râcle donc, sac à papier ! (Léon donne un accord odieux.)
Ah !
Bravo ! charmant !
Ce n’est pas du violon… c’est de la chaudronnerie… cela me suffit ! (Il lève son pistolet.)
Un instant ! (Aussitôt on entend jouer la contredanse que Nazaire a jouée à la deuxième scène.)
Tiens ! (Nazaire joue du violon ; il est caché par Agathe. Léon fait aller son archet comme s’il jouait.)
Il joue !
Comment ! (Il aperçoit Nazaire.) Ah !
Ah ! mais… très-bien ! (Il veut s’approcher.)
Éloignez-vous… ça gêne l’artiste.
Délicieux !… parfait !… du cœur… de l’âme ! (Il se laisse aller au mouvement de l’air et danse sur place. Guérineau fait comme lui.)
Bravo ! bravo !
Monsieur, je désarme ! (Il désarme son pistolet. Nazaire traverse le théâtre et descend à gauche et va près de Guérineau ; celui-ci le remercie et lui prend son archet ; Lafurette a pris celui de Léon.) Ah çà ! pourquoi m’avez-vous dit que monsieur ne savait pas jouer ?
Pourquoi ! (Lafurette aperçoit l’archet que Guérineau tient.)