Scène III.
Henriette, entrant en chantant, et un arrosoir à la main. — Tra la la ! tra la la ! (Parlé.) Ah ! c’est toi, mon petit papa…
Perrichon. — Oui… tu vois… nous partons… avec ces deux messieurs… il le faut !… (Il l’embrasse avec émotion.) Adieu !
Henriette, tranquillement. — Adieu, papa. (À part.) Il n’y a rien à craindre, maman a prévenu le préfet de police… et moi, j’ai prévenu M. Armand. (Elle va arroser les fleurs.)
Perrichon, s’essuyant les yeux et la croyant près de lui. — Allons, ne pleure pas !… Si tu ne me revois pas, songe… (S’arrêtant.) Tiens ! elle arrose !
Majorin, à part. — Ça me révolte ! mais c’est bien fait !
Madame Perrichon, entrant avec des fleurs à la main, à son mari. — Mon ami… peut-on couper quelques dahlias ?
Perrichon. — Ma femme !
Madame Perrichon. — Je cueille un bouquet pour mes vases.
Perrichon. — Cueille !… dans un pareil moment, je n’ai rien à te refuser… Je vais partir, Caroline.
Madame Perrichon, tranquillement. — Ah ! tu vas là-bas ?
Perrichon. — Oui… je vais… là-bas, avec ces deux messieurs.
Madame Perrichon. — Allons ! tâche d’être revenu pour dîner.