Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/292

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La Baronne, sortant de sa chambre en toilette de bal.

Marie, vous avez couché la petite ?…

Marie, gracieuse.

Oui, madame… (Soulevant un coin du rideau de l’alcôve.) Elle dort comme un petit ange… voyez.

La Baronne, regardant.

Pauvre chérubin !… est-elle jolie comme ça !…

Marie.

Ah ! et bonne ! et douce ! je le disais encore tout à l’heure…

La Baronne, lui envoyant des baisers.

Dors, chère enfant !… dors bien, ma petite Berthe !…

Marie, envoyant aussi des baisers.

Oui, dors bien pauvre petit agneau !

La Baronne, mettant ses bracelets.

Elle est un peu souffrante aujourd’hui… Ah ! je suis contrariée… Cette soirée à laquelle je ne puis me dispenser d’aller… quel ennui !

Saint-Germain, en grande livrée de chasseur, paraissant à la porte d’entrée.

Madame la baronne est attelée !…

Il tousse.

La Baronne.

Comment, je suis attelée ?

Saint-Germain.

Pardon, je veux dire : la voiture… (Il tousse.) de madame la baronne est… (Il tousse, à part.) Crénom !

Marie, à Saint-Germain.

Toussez donc plus bas !… vous allez réveiller Mademoiselle…