Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/33

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Fadinard.

Merci !… je retourne… plus de cabriolet !… mon cabriolet avait disparu !…

Félix, redescendant.

Monsieur a perdu son cabriolet ?…

Fadinard, à Félix.

Monsieur Félix, je cause avec mon oncle qui ne m’entend pas… Je vous prie de ne pas vous mêler de ces épanchements de famille.

Vézinet.

Je dirai plus : les bons maris font les bonnes femmes.

Fadinard.

Oui… turlututu !… ran plan plan !… Mon cabriolet avait disparu… Je questionne, j’interroge… On me dit qu’il y en a un d’arrêté au coin du bois… J’y cours, et qu’est-ce que je trouve ?… Mon cheval en train de mâchonner une espèce de bouchon de paille, orné de coquelicots… Je m’approche… aussitôt une voix de femme part de l’allée voisine, et s’écrie : "Ciel ! mon chapeau !…" Le bouchon de paille était un chapeau !… Elle l’avait suspendu à un arbre, tout en causant avec un militaire…

Félix, à part.

Ah ! ah ! c’est cocasse !…

Fadinard, à Vézinet.

Entre nous, je crois que c’est une gaillarde..

Vézinet.

Non, je suis de Chaillot… j’habite Chaillot.

Fadinard.

Turlututu !… ran plan plan !…

Vézinet.

Près de la pompe à feu !…