Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/438

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offert que des distractions creuses et des plaisirs sans bonheur…

Poupardin.

Et un style sans orthographe… mais aujourd’hui…

César.

Aujourd’hui, l’habitué du quartier Latin a fait place à l’austère docteur… celui-ci est ardent à l’étude, comme l’autre était ardent à la dissipation ; celui-ci n’a plus qu’un désir, c’est de se placer honorablement dans les rangs de la science et dans l’estime des honnêtes gens.

Poupardin, allant à sa fille.

De l’éloquence, du jugement, une noble ambition et de la grammaire !

Camille.

Et de la tournure… (À part.) Quel dommage qu’il soit médecin !

César.

Et, maintenant que je vous vois, mademoiselle, que je comprends tout ce que vous méritez… j’ai bien peur de ne pas être encore digne de vous !

Camille.

Oh ! monsieur… (Vivement et allant à lui.) Vous ne pourriez pas vous faire avoué ?

César.

Avoué !

Poupardin.

Oh !… puisque Monsieur a étudié la médecine, il ne peut pas…

César.

À moins de retourner à l’école… de reprendre mes anciennes habitudes…