Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/499

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Justin.

C’est un réchaud de charbon allumé, je le porte dans la bibliothèque pour sécher le papier.

Il entre à droite, premier plan.

Lenglumé, seul.

Un réchaud !… Et Potard qui est là !… il va l’asphyxier !… (Gaiement.) Il va l’asphyxier… ce garçon-là finira mal !…

Norine, dans la coulisse.

Lenglumé !… Lenglumé !…

Lenglumé.

N’entre pas !… n’entre pas !

Il sort vivement par la gauche, deuxième plan.

Justin, rentrant.

J’ai ouvert les deux fenêtres… à cause de ce monsieur qui écrit… Mais, pourquoi diable l’autre fait-il cuire son soulier !… Ah ! il est cocasse !… il dit qu’il a massacré une charbonnière, rue de Lourcine… et qu’il a mis son bonnet dans un pot… Ce que c’est que les liqueurs !… Tiens ! le tabac… Monsieur n’y est pas… je vais bourrer ma pipe.

Il tire sa pipe et ôte le couvercle du pot.

Lenglumé, revenant et apercevant Justin.

Qu’est-ce que tu fais là ?

Justin.

Oh !

Il tourne vivement le dos au pot et continue à bourrer sa pipe par derrière ; au lieu de tabac, il y fourre les rubans du bonnet.

Lenglumé.

Va-t’en.

Justin.

Oui, monsieur. (En s’éloignant il entraîne le bonnet.) Un bonnet !