Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/53

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Fadinard, vivement.

Pas ici, madame, pas ici !… l’appartement est très malsain.

Voix de Nonancourt, au bas de l’escalier.

Mon gendre ! mon gendre !

Fadinard.

Voilà ! Voilà !… (Il boit. Revenant à Emile.) Qu’est-ce que nous décidons ?

Emile, à Anaïs.

Il faut absolument se procurer un chapeau tout semblable… et vous êtes sauvée !

Fadinard, enchanté.

Eh ! mais, parbleu !… l’Africain a raison !… (Lui offrant le morceau de chapeau.) Tenez, madame… voici l’échantillon… et en visitant les magasins…

Anaïs.

Moi, monsieur ?… mais je suis mourante !

Emile.

Vous ne voyez donc pas que Madame est mourante !… Eh bien… ce verre d’eau !…

Fadinard, lui offrant le verre.

Voilà… (Le voyant vide.) Ah ! tiens ! il est bu… (Offrant l’échantillon à Emile.) Mais vous, monsieur… qui n’êtes pas mourante ?

Emile.

Moi, monsieur, quitter Madame dans un pareil état ?…

Voix de Nonancourt.

Mon gendre ! mon gendre !

Fadinard.

Voilà !… (Allant poser le verre sur la table.) Mais, sapristi !