Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/316

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Emmeline.

Oui, maman.

Elle sort ; Frédéric se rassied.

Malingear, à Frédéric.

Je vous disais donc que vos visites assidues, dans une maison où il y a une jeune fille, pouvaient paraître étranges à certaines personnes…. Et, ce matin encore, un de mes clients… un…

Madame Malingear.

Un banquier…

Frédéric.

Mais, monsieur… il me semble que ma conduite a toujours été…

Malingear.

Parfaite… je le reconnais… Mais, vous savez, le monde est prompt à interpréter…

Emmeline, rentrant.

Maman, voilà ton coton.

Malingear, changeant de ton.

C’est un fort joli sujet de romance… cette mère près du berceau de sa fille… et qui soupire.

Madame Malingear.

C’est délicieux.

Malingear.

On en ferait presque une pendule… en bronze.

Madame Malingear.

Emmeline, j’ai cassé mon aiguille à broder, va m’en chercher une autre.