Oui, maman… (À part.) Voilà deux fois qu’elle me renvoie ! Oh ! il y a quelque chose !
Elle disparaît.
Je vous disais donc que le monde était prompt à interpréter les démarches les plus naturelles, les plus innocentes… Mais il est de la sagesse d’un père de couper court à ces vagues rumeurs par une explication nette et franche.
Très bien !
Ce que nous attendons de vous, c’est une réponse loyale.
Laissez-moi vous remercier, avant tout, monsieur Malingear, d’avoir placé la question sur un terrain que la crainte seule m’empêchait d’aborder. Je n’éprouve aucun embarras maintenant à vous avouer que j’aime mademoiselle Emmeline, et que le plus doux de mes rêves serait de l’obtenir en mariage.
Je m’en doutais.
À la bonne heure, ceci est clair !… Oserais-je vous demander maintenant quelques renseignements…
Sur ma famille. : . sur ma profession ?… Bien volontiers. Je suis avocat.
Ah bah ! Excusez mon étonnement… mais, depuis deux mois que j’ai l’honneur de vous connaître, vous êtes toujours sur mon piano…