Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/338

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Malingear, appliquant son oreille contre le dos de Ratinois.

Respirez… fort ! très fort !…

Ratinois, à part, se levant.

Je suis curieux de savoir quelle maladie il va me trouver !

Malingear.

Cela suffit ; je vois très clairement votre affaire.

Ratinois.

Ah ! (À part.) Il va me couvrir de sangsues !…

Malingear.

Mon cher monsieur, vous n’avez absolument rien !

Ratinois.

Hein ?… (À part.) Il est très fort !… Ah ! mais très fort !…

Malingear, se mettant à son bureau et écrivant.

Je vais vous prescrire un petit régime !

Un chasseur, en grande livrée, entrant par le fond.

Monsieur !

Malingear.

Qu’est-ce que c’est ? (À part.) D’où sort-il, celui-là ?

Ratinois, à part.

Il a un chasseur !

Le chasseur, présentant une lettre sur un plat d’argent.

C’est une lettre qu’on apporte de la part de madame la duchesse de Montefiascone.

Malingear, prenant la lettre, très étonné.

Pour moi !… (À part.) Je ne connais pas !

Il se lève.

Ratinois, à part.

Il soigne des duchesses !…