Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/340

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Malingear.

Je ne suis pas ambitieux !… (On frappe encore à la porte de gauche.) Un moment ! attendez !

Ratinois, à part.

C’est plein de monde par là ! (Haut.) Je me retire !…

Malingear, prenant un papier sur son bureau.

Voici votre ordonnance… (Lisant.) "Bordeaux, côtelettes, biftecks…"

Ratinois.

Tiens ! c’est une note de restaurant.

Malingear, lui remet l’ordonnance, et le salue.

Monsieur…

Ratinois, à part, tirant sa bourse.

Je voulais lui donner dix francs ; c’est bien maigre, à côté de la duchesse… Quel beau parti pour Frédéric !… Bah !… je vais allonger mes vingt francs !… (Il les met discrètement dans le plat qui est sur le guéridon.) Je crois qu’il ne m’a pas vu ! (Il reprend ses vingt francs, et les fait sonner contre le plat. Malingear s’incline. À part.) Il m’a vu !…

Il remonte.


Scène VIII

Les Mêmes, Un Monsieur
Un Monsieur, entrant brusquement par la gauche.

Enfin, j’y suis ! m’y voilà !

Malingear.

Qui êtes-vous ? que voulez-vous ?