Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/43

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MADAME PERRICHON, pleurant toujours.

Non ! ça me fait du bien ! (À son mari.) Ça t’apprendra à mettre des éperons. (Sanglotant plus fort.) Tu n’aimes pas ta famille.

HENRIETTE, à Armand

Permettez-moi d’ajouter mes remerciements à ceux de ma mère, je garderai toute ma vie le souvenir de cette journée… toute ma vie !…

ARMAND

Ah ! mademoiselle !

PERRICHON, à part.

À mon tour ! (Haut.) Monsieur Armand !… non, laissez-moi vous appeler Armand ?

ARMAND

Comment donc !

PERRICHON

Armand… donnez-moi la main… Je ne sais pas faire de phrases moi… mais, tant qu’il battra, vous aurez une place dans le cœur de Perrichon ! (Lui serrant la main.) Je ne vous dis que cela !

MADAME PERRICHON

Merci, monsieur Armand !

HENRIETTE

Merci, monsieur Armand !

ARMAND

Mademoiselle Henriette !

DANIEL, à part.

Je commence à croire que j’ai eu tort de prendre mon café !