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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/226

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MADAME MÉNACHET.

Un joli rêve !

Elle aide Frisette à s’habiller.
FRISETTE.

Dites plutôt un cauchemar… Quelle nuit !

MADAME MÉNACHET.

J’avais pourtant changé le traversin de côté, comme vous me l’aviez recommandé !

FRISETTE.

Enfin !

MADAME MÉNACHET, rangeant à droite et à gauche.

Ah ! c’est que je ne suis pas encore au courant de vos petites habitudes… depuis trois jours seulement que vous êtes ici… Mais vous verrez, avec le temps, je m’y mettrai… je viendrai vous faire votre feu le matin, à sept heures… vous ne sortez qu’à huit… et, pour se lever, on est bien aise… et puis, le soir aussi… avant votre retour… parce que, quand on se couche… on n’est pas fâché…

FRISETTE.

Du tout, du tout !… faut être économe… je vous recommande même, à l’avenir, de ménager mon bois… il va trop vite… ce n’est pas une raison, parce que j’ai deux cheminées…

MADAME MÉNACHET.

Soyez tranquille…

FRISETTE.

C’est comme la chandelle… le sucre…

MADAME MÉNACHET.

On y aura l’œil.