Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Vernouillet, dépose son chapeau sur une chaise à droite, et s’assied près de Célimare poussant un soupir.

Ah !…

Célimare, assis et poussant un soupir.

Ah !

Ils se serrent la main.

Vernouillet.

Enfin, que voulez-vous ? nous n’y pouvons rien.

Célimare, qui avait un air gai, prend une mine triste.

Mon Dieu… non… nous n’y pouvons rien. (À part.) Il me retarde pour m’habiller.

Vernouillet.

Célimare… vous ne venez plus me prendre à mon bureau… je vous attends tous les jours jusqu’à quatre heures un quart… je me dis : "Il va venir ! " et vous ne venez pas.

Célimare.

Excusez-moi… mes occupations…

Vernouillet.

Célimare, je le vois bien, vous ne m’aimez plus comme autrefois.

Célimare, lui prenant la main.

Oh !… cher ami… quelle idée !

Vernouillet.

Qu’est-ce que je vous ai fait ?

Célimare.

Rien !… mais je vais me marier… et vous comprenez… les courses… les démarches…

Vernouillet.

J’étais habitué à vous voir tous les jours, et maintenant c’est à peine si je vous aperçois… de loin en loin…