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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/254

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GAUDRION.

Pourtant, il a des droits… mon ami Gaudrion a des droits…

FRISETTE.

Aucun !

GAUDRION.

Je vous dis que si !

FRISETTE.

Je vous dis que non !

GAUDRION.

Ah ! mais…

FRISETTE.

Y a pas d’ah ! mais… c’est comme ça !… Et, puisqu’il faut tout vous dire… car vous êtes d’une curiosité !… eh bien, lorsque je me suis trouvée seule à côté de cette pauvre créature abandonnée qui tendait vers moi ses petites mains suppliantes, comme pour invoquer mon cœur… je me suis dit :

Allons, FrisAIR du vaudeville de l’Anonyme.

Allons, Frisette, allons, ma pauvre fille,
Du ciel il faut accomplir les arrêts ;
De cet enfant, sans appui, sans famille,
Tu ne peux plus t’éloigner désormais !
La Providenc’qui veut que tout’misère,
Rencontre un jour la pitié sur son ch’min
T’a confié les devoirs d’une mère
En te plaçant auprès d’un orphelin.

GAUDRION, attendri.

Ah ! mais c’est bien ça !

FRISETTE.

Et je l’ai adopté, c’t enfant, et je l’ai reconnu, et, pour