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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/273

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Scène XXI.

FRISETTE, MADAME MÉNACHET, GAUDRION.
MADAME MÉNACHET, qui a surpris le mouvement.

Ah ! (Avec malice.) Mademoiselle prend-elle toujours la chambre ?

FRISETTE.

Certainement !

MADAME MÉNACHET.

C’est que… d’après ce que… c’est-y pour le mois ou pour la quinzaine ?

FRISETTE, à madame Ménachet.

Attendez… (Elle passe devant madame Ménachet et s’approche de Gaudrion.) Monsieur Gaudrion… en quinze jours, peut-on se marier ?

GAUDRION, gaiement.

Je crois bien !

FRISETTE, à madame Ménachet, en tendant la main à Gaudrion.

Je la prends pour quinze jours.

Madame Ménachet passe à droite lentement, en les examinant tous deux ; elle se trouve d’un plan plus élevé qu’eux.
GAUDRION, avec joie.

Vraiment ?… ah ! mamzelle ! (La prenant à part, — trémolo à l’orchestre jusqu’à la fin.) Mais, dites donc… quinze jours… c’est bien long !… d’ici là, s’il n’y a pas d’indiscrétion… je monterai quelquefois allumer ma veilleuse, hein ?

FRISETTE.

Monsieur…