Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/408

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Lambert.

Voilà tout.

Fourchevif, joyeux.

Comment ! vous ne demandez que ça ?

Lambert.

Prenez garde ! je vous demande peut-être plus que vous ne pourrez me donner. Autrefois, nous habitions ici une splendide demeure.

Fourchevif.

Vous trouvez que c’est mal tenu ?

Lambert.

Mais franchement…

Fourchevif.

Très bien, je vais faire repeindre la façade du château… à l’huile !

Lambert.

Ce n’est pas tout que le château soit repeint, il faut qu’un gentilhomme l’habite, et voilà le difficile.

Fourchevif.

Mais je sais être gentilhomme, voilà dix-huit ans que je pratique.

Lambert.

Enfin, je veux bien vous essayer.

Fourchevif.

Comment, m’essayer ?

Lambert.

Oui, c’est une expérience ; je vous prête le nom de mes pères, mais prenez-y garde, si vous laissez passer l’oreille du bourgeois, je le reprends ; je le remets dans la poche de l’artiste.

Ils se lèvent.