Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/429

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Scène XIII.

ROUQUÉROLLE, seul, se mettant à table.

C’est vrai… faire des quittances pour des locataires qui seront obligés de les payer un jour ou l’autre… ça me rend mélancolique ! (Lisant un papier.) « Liste des locataires de M. le baron de Fourchevif. » (Parlé.) Fourchevif ! C’est mon propriétaire !… (Se levant.) Je lui dois trois termes ! Voilà une rencontre !… Tiens, mon nom ! il y a une note à côté. (Lisant.) « Donner congé au petit barbouilleur. » (Parlé.) Il faut que je me donne congé ! Bah ! ça m’est égal, j’ai un autre logement chez lui ! (Apercevant le tableau commencé par Adèle.) Tiens ! on peint ici ! (Examinant le tableau.) Peinture de demoiselle… pour la fête à papa !


Scène XIV.

ROUQUÉROLLE, ADÈLE, puis FOURCHEVIF.
Adèle, entrant et apercevant Rouquérolle.

Quel est ce monsieur qui regarde mon tableau ?

Rouquérolle.

Ah ! pardon, mademoiselle, je suis le nouvel intendant.

Adèle.

Comment ! papa a pris un intendant !… Pour quoi faire ?

Rouquérolle.

Mais… pour ne rien faire.