Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/454

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henriette.

C’est possible, mais il n’est pas spirituel.

pontcharrat.

Il a une si belle écriture… c’est lui qui me copie tous mes arrêtés.

henriette.

Et c’est pour cela que vous le protégez.

pontcharrat.

Je le protège parce qu’il est sobre et continent, et j’aime assez qu’un mari soit… C’est une vraie demoiselle.

henriette.

Et vous voulez me marier avec une demoiselle ; mais ça ne se fait pas.

pontcharrat.

Allons, assez ! vous raisonnez toujours… Est-ce que vous penseriez encore à votre cousin Cassagnol ? un mauvais sujet…

henriette, à part.

Pauvre garçon !

pontcharrat.

Se faire comédien, histrion ! lui, le neveu d’un maire !… Quelle page dans l’histoire !…

henriette.

C’est bien votre faute… vous l’avez chassé de chez vous…

pontcharrat.

Je crois bien !… un garnement qui avait toujours les brais croisés… autour de ton cou.

henriette.

Puisque c’est mon cousin.