Cette page a été validée par deux contributeurs.
Scène III
PONTCHARRAT, GINDINET.
gindinet,
Aimable enfant !
pontcharrat.
Gindinet, veux-tu que je te dise, je te trouve tiède avec ma nièce.
gindinet.
Moi, père Pontcharrat ? je suis au comble ; d’abord on n’épouse pas la nièce d’un maire sans être au comble… généralement.
pontcharrat.
Ambitieux !
gindinet.
Et puis, par ce mariage, j’échappe aux poursuites de la veuve Tropical.
pontcharrat, à part.
Nous y voilà. (Ému.) Ah çà ! cette veuve… te fait donc toujours des agaceries ?
gindinet.
Vous appelez ça des agaceries… mais c’est un brochet, c’est une louve affamée qui me suit pas à pas pour me… (Il frissonne.) Brrr !
pontcharrat, de même.
Brrr ! (À part.) Est-il heureux. (Haut.) Gindinet, tu devrais lui faire comprendre que ce qu’il lui faut, à son âge, c’est un homme mûr, un homme tranquille.