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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/500

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crétinot.

Comment cela ?

chauvincourt.

En y allant… C’est là que j’ai eu le malheur de perdre mon bras droit.

Un geste.
pontcharrat, examinant son bras.

Comment ! vous avez perdu ?… Ah ! celui-là est bien imité.

chauvinancourt.

Mon bras droit s’appelait alors le capitaine Franbichon… un brave dont je dus consoler la veuve… pendant six mois ; elle me couronna de myrtes…

le monsieur, à part.

Polisson !

chauvinancourt.

Puis elle me planta là pour un mameluk ; j’en fus navré mais bientôt la victoire en chantant effaça ces souvenirs.

le monsieur.

Je demanderai l’opinion du candidat sur l’assiette de l’impôt.

chauvinancourt.

Vous m’ennuyez ! crrrrr ! (Reprenant.) J’entrai dans la cavalerie, nous avions des culottes de peau. Un soir, c’était après Marengo, le pain manqua, nous mangeâmes nos culottes.

pontcharrat.

Mais le lendemain, vous n’étiez pas couverts.

chauvinancourt.

Nous étions couverts de lauriers ! ce costume plaît aux belles.