Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/79

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Vernouillet.

Alors, un soupçon horrible a traversé mon cerveau, je me suis rappelé toutes les circonstances de notre intimité…

Célimare.

Voyons !… ne vous montez pas la tête.

Vernouillet.

Ah ! si cela était vrai…

Célimare.

Oui… mais c’est faux !

Vernouillet.

J’ai déjà choisi mes armes.

Célimare.

Un duel ?

Vernouillet.

Non… je ne me battrai pas. Le duel est un préjugé barbare… mais je vous attendrai le soir au coin de votre rue… avec des pistolets…

Célimare, effrayé.

Un meurtre ?

Vernouillet.

Oh ! je serais acquitté… On acquitte toujours pour la jalousie.

Célimare.

Vernouillet… mais vous êtes fou ! Vous, mon ami… mon vieil ami… (À part.) Il faut le chauffer.

Vernouillet.

De deux choses l’une : ou c’est ma femme, ou c’est moi que vous aimiez… je ne sors pas de là !