Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/104

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de nos souvenirs… de notre amitié d’enfance. Nous étions séparés… mais quel bonheur quand nous pouvions nous réunir… quand mon oncle m’emmenait avec lui au parloir de votre pension… le cœur me battait !

Thérèse.

Oh ! à moi aussi !

Armand.

Vrai ?

Thérèse.

Tu m’apportais toujours un sac de marrons glacés !

Armand.

Ah !

Thérèse.

Tu étais bien aimable de penser ainsi à moi…

Armand.

C’étaient mes pauvres petites économies d’un mois.

Thérèse.

Je les aimais surtout à la vanille.

Armand.

Malheureusement ! Ceux-là coûtaient deux francs de plus que les autres.

Thérèse.

Pauvre Armand ! étais-tu bon !… (Riant.) Mais étais-tu drôle avec ton habit de collégien… trop court.

Armand.

Hein ?

Thérèse. Ah ! tu nous faisais bien rire avec ces demoiselles ! Les grandes dessinaient ta caricature… Moi, je trouvais ça mal !