Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Hermance, étonnée, et posant à terre son arrosoir.

Hein ! vous y pensiez ?

Ernest, posant son arrosoir.

Je pensais que vous alliez me faire cette horrible proposition. (Avec des larmes dans la voix.) Après ce que je vous ai écrit il y a huit jours !

Hermance.

J’ai toujours, votre lettre sur mon cœur !

Ernest.

Et vous voulez que je prenne une femme ?

Hermance.

Il le faut, mon ami.

Ernest, hypocritement.

Laquelle ?

Hermance.

Ma tante.

Ernest.

La vieille !

Hermance.

Elle sera si heureuse !

Ernest.

Je crois bien !

Hermance.

J’ai déjà tout arrangé dans ma tête. Vous épouserez ma tante : elle n’est pas jolie, mais elle ne l’a jamais été. Que vous importe ?

Ernest.

Oh ! rien…. seulement, c’est une vieille demoiselle.

Hermance.

Eh bien ?