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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/302

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cette nuit, j’ai fait un rêve singulier… Vous allez me trouver bien enfant de vous raconter cela !

OCTAVE.

Non… mais les…

MADAME DE BOISROSÉ.

J’étai ? au bal… j’avais une robe rose !… le rose me va très-bien, on me l’a dit souvent.

OCTAVE.

Oui, mais…

MADAME DE BOISROSÉ.

Près de moi se tenait un homme… jeune encore, très-grand… et membre de plusieurs sociétés savantes… qui ne me quittait pas des yeux… Je rougissais… j’étais toute confuse !…

OCTAVE, à part.

Hein !… Est-ce qu’elle aurait encore des idées ?

MADAME DE BOISROSÉ.

Tout à coup, il me prend la taille…

OCTAVE.

Sapristi !

MADAME DE BOISROSÉ.

Nous valsions !

OCTAVE.

Ah !

MADAME DE BOISROSÉ.

Et, tout en valsant, il me serrait… il me disait que j’étais belle, que j’étais majestueuse… il me disait même des choses… que je n’ose pas répéter…

OCTAVE.

Oh ! mais, belle-mère…