Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/305

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OCTAVE.

Quatre fermes ! quatre fermes… marnées !

POTFLEURY.

Oui, mais avec les fermes… il y a une femme, et je ne suis pas amoureux, sacrebleu !

OCTAVE.

Vous le deviendrez ! il le faut ! vous aurez là une compagne, douce, expansive… qui vous dorlotera… qui recopiera vos cahiers de chansons !

POTFLEURY.

Tu crois ?

OCTAVE.

Et puis elle est encore très-bien, cette femme-là !… Il faut la voir en rose !

POTFLEURY.

Eh ! eh ! c’est vrai… qu’elle a de l’œil ! en rose… Et puis…

OCTAVE.

Et des bras ! quels bras !

POTFLEURY.

Oui, je les ai remarqués l’autre jour à son bal… Tu as raison, le rose lui va… elle est superbe en rose… Saperlotte ! ce serait drôle de faire les deux noces ensemble.

OCTAVE.

Il n’y aurait qu’un repas !

POTFLEURY, riant.

Ah ! gueusard ! tu me maries par économie !…

OCTAVE, apercevant madame de Boisrosé.

Voilà votre fiancée, papa ! soyez brûlant, songez aux quatre fermes…