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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/323

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Bougnol.

Quoi ?

Gaudin.

Ce sont les tambours de la Garde nationale qui viennent féliciter Monsieur, à l’occasion de son mariage…

Bougnol.

Encore ?

Gaudin.

Je leur ai donné quarante sous… et un verre de vin !… Il faut savoir prendre les tambours !… Ah çà ! c’est donc bien décidé ?… Monsieur va se marier ?

Bougnol.

Voilà une question, par exemple !… Oui, monsieur Gaudin, je me marie… aujourd’hui, à midi !

Gaudin.

Certainement, il ne m’appartient pas de donner des conseils à Monsieur… mais je ne vois pas ça d’un bon œil.

Bougnol.

En vérité ?

Gaudin.

Si Monsieur savait ce que c’est qu’une femme !

Bougnol.

Mais je te prie de croire que je ne suis pas arrivé à trente-quatre ans…

Gaudin.

C’est nerveux, c’est capricieux… ça commande vingt courses à la minute, ça éreinte les domestiques !…

Bougnol.

Ah ! je vois ton affaire !…