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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/53

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Marjavel, à sa femme.

Je tiens d’autant plus à l’avoir près de moi que je ne me sens pas à mon aise.

Hermance.

Qu’as-tu donc ?

Marjavel.

J’ai mangé deux tranches de melon.

Hermance.

Ah ! je te le disais bien.

Marjavel.

C’est incroyable… la première passe toujours… très bien… mais la seconde m’est fatale…

Hermance.

Alors, pourquoi en prends-tu deux ?…

Marjavel.

Qu’est-ce que tu veux ! le jour de ma fête… Est-ce que tu n’as jamais fait de fautes, toi ?…

Hermance, vivement.

Je ne dis pas ça… mon ami…

Marjavel, se prenant l’estomac et gagnant à droite.

Ah ! ça ne va pas… Diable de seconde tranche… J’étouffe… (Appelant.) Krampach !

Krampach.

Monsieur ?

Marjavel, s’asseyant sur la chaise, près la petite table à droite.

Ouvre la fenêtre.

Hermance, à part, effrayée.

Ah ! mon Dieu ! le signal attendu par Ernest ! (Haut.) Non ! n’ouvrez pas.