Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/188

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— Eh bien, viens avec nous chez Pomadour. — Mais je ne le connais pas. — Qu’est-ce que ça fait ?… C’est dimanche, je te présenterai… » Et il est venu.

Pomadour.

Et il a bien fait… Il m’a l’air d’un homme comme il faut… des gants !

Courtin.

Oh ! très bien élevé !… et instruit !… et musicien !

Pomadour.

On voit tout de suite que c’est un homme du monde ; à table, il a dit à madame Pomadour que toutes les femmes étaient des roses.

Piget.

Moi, je le pensais.

Pomadour.

Joue donc !

Courtin.

Oh ! il n’est pas embarrassé pour décocher un compliment. Entre nous, c’est un homme à femmes…

Pomadour.

Mais il m’a l’air de friser la cinquantaine, ton homme à femmes.

Courtin.

Ah ! ça ne fait rien… Il sait s’arranger… À partir de trois heures, il est toujours jeune ; et puis c’est un gaillard, son système est de brusquer.

Pomadour.

Moi, je n’ai jamais pu ; je suis trop timide.

Piget.

Moi non plus, mais c’est pas par timidité.