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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/415

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Blancminet.

C’est probable.

Bourgillon.

D’abord, s’il ne se marie pas… mon étude lui passera devant le nez… il n’est pas assez riche…

Blancminet.

Et, s’il n’a pas l’étude, il n’aura pas ma fille !

Bourgillon.

Ne dites rien !… j’attends un autre clerc de Paris depuis quinze jours pour traiter.

Blancminet.

Ah bah !… alors je le prends pour gendre !

Bourgillon.

Attendez donc !… vous ne le connaissez pas !

Blancminet.

Ça m’est égal, s’il achète l’étude, je le prends pour gendre… car, voyez-vous, mon rêve depuis vingt ans, c’est de marier ma fille au notaire de Vitry-le-Brûlé, quel qu’il soit !… J’ai juré de ne pas mourir sans être le beau-père de cette étude…

Bourgillon.

Ambitieux !

Blancminet.

Vous n’êtes pas jeune… Eh bien, si vous deveniez veuf, je vous prendrais !

Bourgillon.

Oh ! merci ! si je devenais veuf… je ne me remarierais pas…