Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/124

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Lucie.

Ah ! vous me faites peur !

Albert.

Et si vous me repoussez… moi aussi, je monterai sur les tours Notre-Dame, et je me ferai sauter la cervelle.

Lucie, vivement.- Non, Albert ! je vous le défends !

Albert.

Alors accordez-moi une faveur…

Lucie.

Laquelle ?

Albert.

Laissez-moi vous embrasser… C’est bien peu de chose.

Lucie.

Oh ! non !… Si on venait !…

Albert.

On ne viendra pas !…

Il va voir à gauche.

Gargaret, entrant par la droite avec précaution ; il tient toujours sur son bras le paletot de Muserolle. À part.

Ils sont ensemble ! C’est infernal, ce que je fais là.

Il se dirige à pas de loup vers l’armoire et s’y cache.

Albert, revenant à Lucie.

Personne !

Lucie, se penchant vers lui.

Vite, dépêchez-vous !…

Albert s’approche pour l’embrasser et s’arrête, humant l’air.

Albert, à part.

Ca sent le musc ! Muserolle est ici !