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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/144

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Hector.

Dame !

Verdinet.

Moi, ça ne m’arrêtait pas… Au contraire !… J’avais la spécialité des femmes mariées… quand j’étais garçon.

Hector, riant.

Vraiment ?

Verdinet.

Ah ! J’étais un fier bandit, allez !… le bandit Verdinet !… Mais, maintenant, j’ai engraissé, je suis au parquet, je ne marivaude plus… qu’avec les Saragosse ! Vous n’y mordez pas ? Bonsoir !

Fausse sortie.

Hector, le retenant et lui offrant une chaise.

Un instant, que diable !… Peut-on demander à M. Verdinet… au bandit Verdinet, quelle arme il employait pour dévaliser les maris ?

Verdinet.

Eh ! je ne sais pas si je dois…

Hector.

Pourquoi ?

Verdinet.

Au fait… un client… (Ils s’asseyent.) D’abord, mon cher ami, quand vous voulez vous faufiler dans un ménage, ne vous présentez jamais comme garçon !

Hector.

Vraiment !… Pourquoi ça ?

Verdinet.

Voyez-vous… les maris ne connaissent qu’un ennemi… le célibataire… l’affreux célibataire ! Dès qu’il