Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/279

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ALEXANDRA, qui s’est placée devant lui, et avec le plus grand sang-froid.

Eh bien !… te voilà pris ! (Faribol reste muet. Alexandra reprend.) Tu sais ce que je t’ai dit tout à l’heure… œil pour œil ! dent pour dent !…

FARIBOL, balbutiant.

Mais je te jure…

ALEXANDRA, éclatant.

Ne me parle pas !… et… donnez-moi ce parapluie !

Elle le prend et sort vivement à gauche.

Scène XII.

FARIBOL, SAINT-GLUTEN, puis PAPAVERT
et les Habitués, LUCIEN.
FARIBOL, la suivant.

Alexandra !… Alexandra !… (Il tombe anéanti sur une borne au fond.) Pincé !…

SAINT-GLUTEN, sortant vivement du café.

Madame… (Ne voyant plus Alexandra.) Partie !… et je n’ai pas son adresse !

FARIBOL, à lui-même.

Pauvre Faribol !…

SAINT-GLUTEN, à part, vivement.

Faribol !… le mari !… Parbleu ! il va me la donner, son adresse… (Allant à lui avec empressement et affectant la plus vive compassion.) Vous êtes malade, monsieur ?… blessé peut-être ?… Acceptez mon bras… où demeurez-vous ?

Ils descendent la scène, Saint-Gluten soutenant Faribol.