Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/303

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FARIBOL, se levant vivement et emportant sa chaise au fond.

Un nom de fantaisie !

LÉOPARDIN, se rapprochant de Saint-Gluten.

C’est comme moi… j’en ai fait une appelée : la Léopardine, de mon nom de Léopardin jeune…

Il la chante.
SAINT-GLUTEN, sèchement.

Je ne connais pas !

Il se retourne près d’Alexandra.
LÉOPARDIN, se levant et emportant sa chaise à gauche. — À part.

Ignorant !… (À Faribol.) Dites donc, il se fait tard… si nous mangions un morceau… avant de partir ?…

FARIBOL.

Eh ! prends ce que tu voudras… et laisse-moi tranquille !…

LÉOPARDIN, apercevant le plat de crème sur le buffet.

De la crème au chocolat !…

FARIBOL, à part, regardant Saint-Gluten et Alexandra.

Il lui parle bas.

LÉOPARDIN, prenant le plat de crème.

Voilà qui est fameux pour ma gastrite !…

Il emporte le plat et il entre dans la cuisine.
FARIBOL, passant sa tête entre Saint-Gluten et Alexandra, qui cessent de causer en le voyant.

Vous causiez ?… peut-on savoir ?…

Saint-Gluten se lève.
ALEXANDRA, d’un ton indifférent et travaillant.

Oh ! rien !… Monsieur me dit que j’ai des mains charmantes… Cela ne vous regarde pas !…