Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/309

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SAINT-GLUTEN, avec passion.

Oh ! oui ! vous voir, c’est le ciel !…

ALEXANDRA, lisant.

« Quand je serai loin de toi, que j’aie du moins un souvenir de ta personne !… donne-moi… donne-moi de tes cheveux ! »

SAINT-GLUTEN.

Oh ! je n’aurais jamais osé… une simple boucle me rendrait heureux !

ALEXANDRA.

Comment ! une boucle ?… une boucle !… (Courant à sa corbeille et en tirant la tresse de cheveux de Pichenette.) Tenez ! voilà ce qu’on lui a donné, à lui, le sacripant !…

SAINT-GLUTEN.

Oh ! c’est trop ! c’est trop !

ALEXANDRA.

Non ! ce n’est pas trop !… œil pour œil ! dent pour dent ! (Elle défait ses cheveux et les laisse flotter.) Prenez ! coupez ! ne vous gênez pas !

SAINT-GLUTEN, s’élançant vers elle.

Ô bonheur !…

FARIBOL, dans la coulisse.

Ah ! prelotte ! un bouton parti !

ALEXANDRA.

Mon mari ! à merveille !

SAINT-GLUTEN.

Sapristi !