Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/310

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ALEXANDRA, lui indiquant un tabouret à ses pieds et lui faisant tenir un écheveau de laine.

Mettez-vous là… prenez cet écheveau, et du sang-froid !

Elle est assise à gauche et dévide l’écheveau que tient Saint-Gluten à genoux devant elle. — Ses cheveux restent dénoués sur ses épaules.

Scène IX.

ALEXANDRA, SAINT-GLUTEN, FARIBOL,
puis FRANÇOISE.
FARIBOL, entrant, un gilet à la main.

Diables de boutons !… c’est toujours au moment de s’habiller… (Apercevant Saint-Gluten.) Hein !!!

ALEXANDRA, dévidant, et d’un ton affectueux.

Ah ! c’est vous, mon ami ?…

SAINT-GLUTEN, tenant l’écheveau et sans se retourner.

Bonjour, cher !

FARIBOL, à part.

Et ses cheveux sont dénoués ! (Haut, avec colère, à Saint-Gluten.) Monsieur !… je vous croyais parti !…

SAINT-GLUTEN, se levant ainsi qu’Alexandra, et tenant toujours l’écheveau qu’Alexandra dévide.

Oui, mais, à peine au bas de l’escalier, je me suis aperçu que j’étais un malappris…

FARIBOL, furieux.

Un malappris !… (Passant entre eux et prenant l’écheveau sur ses deux mains.) Il me faut une explication !…

Alexandra casse la laine du peloton.