Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/322

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CORINNE.

Nos invités se promènent depuis une heure… Est-ce que vous comptez donner un bal sans musique ?

PAPAVERT.

Mais non ! j’ai passé moi-même à huit heures et demie chez mon chef d’orchestre pour lui rappeler… je l’ai trouvé au milieu d’un déménagement… je l’ai aidé.

CORINNE.

Oh ! quand les maris se mêlent de quelque chose…

Elle remonte.
PAPAVERT.

Corinne ! tu es bien cruelle pour moi… Est-ce ma faute ?

CORINNE.

Enfin, que voulez-vous que je fasse de nos invités ? les dames bâillent, les messieurs s’endorment…

PAPAVERT.

Ah ! mon Dieu ! si tu disais à notre nièce Emerantine de leur chanter sa romance d’Amour et Tristesse ?

CORINNE.

Emerantine s’habille… et vous savez qu’elle en a pour longtemps.

PAPAVERT.

Oui, à cause de son épaule… Dis-moi, l’as-tu un peu cotonnée ?

CORINNE.

Mais oui… cela ne vous regarde pas !…

PAPAVERT.

Je crois lui avoir trouvé un prétendu… M. de Saint-Gluten m’a promis de venir.